L'authenticité
On en entend tellement parler que c’en est presque à vomir. Mais réellement qu’est-ce que c’est ? L’idée c’est d’être soi-même… Oui mais encore ? C’est d’être égal à soi-même en toutes circonstances, avec tout le monde, et ne pas faire le caméléon et s’adapter en permanence à la personne que nous avons en face de nous.
Mais vous me direz : peut-on réellement être soi-même tout le temps ? au travail comme à la maison, avec son conjoint comme avec ses amis ? avec ses supérieurs comme avec ses enfants ? Et bien oui, c’est l’idée. Faire le caméléon est extrêmement couteux en énergie. Avez-vous déjà remarqué que quand vous discutez avec cette personne en particulier, vous êtes complètement vidé de votre énergie ? que vous avez peut-être même besoin de faire une sieste après ? Et bien c’est probablement le signe que vous n’êtes pas vous-même avec cette personne, et que vous faites un effort pour ne pas la blesser, éviter le conflit ou simplement pour lui plaire. Cet effort, si vous ne jouez pas de rôle, n’a pas lieu d’être.
« Notre degré d’authenticité est directement proportionnel au degré d’acceptation de notre vérité intérieure, quelle qu’elle soit. » Colette Portelance, La communication authentique, 1995.
Parfois on fait tellement bien semblant qu’on oublie le masque laissé sur le visage. On se construit un personnage qui colle parfaitement aux attentes des autres. On veut tellement faire plaisir, ou ne pas heurter qu’on en oublie nos besoins et qui nous sommes. Être authentique, c’est à ce niveau que ça se joue : avec soi-même et dans le relationnel simultanément. C’est reconnaitre ses propres besoins et réussir à les exprimer sans ou malgré la peur de déplaire ou de perdre l’autre.
Accepter sa vérité, c’est aussi prendre le risque d’être aimé pour qui nous sommes vraiment, pas le personnage sympa en toutes circonstances que nous avons créé, pas celui qui dit “oui” à tout, mais la personne qui a le courage de dire « j’ai besoin de ça » et d’accepter qu’on réponde « non ». Quand on est fidèle à nos besoins, on ne dépense plus d’énergie à plaire, on responsabilise l’autre en lui permettant de dire non, de s’offenser ou de partir. Mais surtout, on permet à l’autre d’avoir la possibilité de nous aimer. Puisque comment peut-on être aimé pour soi, si on ne montre que le masque ?
« Le paradoxe, c’est que nous ne disons pas pour ne pas perdre, alors que c’est parce que nous ne disons pas que nous perdons. » C.P.
En hypnose, l’outil du dépassement des peurs par excellence, on apprend à reconnaitre et nous débarrasser écologiquement de toutes ces peurs qui nous empêchent d’être sereinement nous-même, comme la peur du rejet, de déplaire, de dire non, de dire oui, du conflit, de la critique, de perdre le contrôle, de perdre l’autre, etc.